- colback
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• fin XVIIIe; kolpach 1573; turc qalpâq « bonnet de fourrure »1 ♦ Ancienne coiffure militaire, sorte de bonnet à poil, orné à sa partie supérieure d'une poche conique en drap.Synonymes :- kalpack● colback nom masculin (de col) Populaire. Cou, col, collet : Attraper quelqu'un par le colback.⇒COLBACK, COLBAQUE, subst. masc.Bonnet à poil en forme de cône tronqué renversé, fermé par une poche tombante conique en drap, porté par différents corps cavaliers des premier et second Empires. Colback noir, colback tigré. Colback à flamme et à torsades (HUGO, Choses vues, 1885, p. 27). Tambour-major à colback et à panache (COPPÉE, Mon franc-parler I, 1894, p. 21) :• Un vieillard, laid comme un singe (...) les cheveux crépus et si touffus qu'on aurait cru de loin qu'il avait un colback sur la tête...MÉRIMÉE, Dernières nouvelles, 1870, p. 67.— Arg. Cou, col, collet. Relever le colbaque (LACASSAGNE, Argot du Milieu, 1928, p. 56), saisir au colbaque (NOUGUIER, Notes, 1900, p. 73), sauter sur le colbaque (MARCUS, Fables, 1947, I, 4). Agripper au colback (P. VIALAR, La Mort est un commencement, Les Morts vivants, 1947, p. 266).♦ P. ext. Gorge. On veut se coller de la nourriture dans le colback comme si la fin du monde était pour demain (GIONO, Bonheur fou, 1957, p. 232).Prononc. et Orth. :[
]. Seule transcr. de kalpack ds DG : kàl-pàk'. Tous les dict., et notamment Ac. 1835-1932, enregistrent colback. Var. colbach ds BESCH. 1845, Lar. 19e et QUILLET 1965; colbak ds Lar. 19e; forme colbaque, supra; kalbak ds BESCH. 1845 et QUILLET 1965; kalpack ds DG, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. Étymol. et Hist. A. 1653 kalepak « bonnet à poil » (Les Voyages et Observations du sieur de La Boullaye-Le-Gouz, p. 393 [en Grèce]). B. [1799 d'apr. DAUZAT 1973 : « bonnet à poil des chasseurs à cheval de la garde consulaire »] 1819 colback « bonnet à poil de la cavalerie légère » (BOISTE). C. 1899 arg. colback « cou » (NOUGUIER, Notes manuscrites interfoliées au Dict. de Delesalle, p. 73). A empr. au turc qalpaq « bonnet à poil » (FEW t. 19, p. 83). B empr. à l'ar. d'Égypte qalbaq « id. » lui-même empr. au turc. C issu de B par attraction de col, cou. Fréq. abs. littér. Colback : 14. Bbg. BOULAN 1934, p. 184.
colback [kɔlbak] n. m.ÉTYM. 1799; kolpach, 1753; var. en kal- (kalepak, 1653); turc qalpâq « bonnet de fourrure ».❖1 Ancienne coiffure militaire, sorte de bonnet à poil en forme de cône tronqué, orné à sa partie supérieure d'une poche conique en drap (⇒ Flamme) garnie d'un gland. || Colback noir, tigré. — On écrit parfois colbac, colbaque et kolback; nombreuses variantes anciennes (kalpack, kalpak).1 (…) de l'étoffe dans laquelle se taillaient les maréchaux à cette époque, le fils Mesnilgrand avait fait les guerres de l'Empire, ayant sur son colback tous les panaches de l'espérance; mais le tonnerre final de Waterloo avait brûlé jusqu'à ras de terre ses dernières ambitions.Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « À un dîner d'athées ».1.1 Le cavalier Bobislas se souleva légèrement sur ses étriers et, d'un mouvement aisé, se tournant à saint Pierre avec une inclination du colback, répondit d'une voix mâle et pleine d'assurance :— C'est la catin du régiment !M. Aymé, le Passe-muraille, « Légende poldève ».2 … Hop ! Je le saisis au colbac… Ah ! mon petit mariole !… je l'emporte dans une encoignure comme ça tout vif le poisson !… à mon poing gauche suspendu !Céline, Guignol's band, p. 278 (1951).
Encyclopédie Universelle. 2012.